RAIC Journal: The Power of Indigenous Placemaking

Thunder Bay Spirit Garden at sunset. |  Le Spirit Garden de Thunder Bay au coucher du soleil. Photo by Tom Arban.
Thunder Bay Spirit Garden at sunset. | Le Spirit Garden de Thunder Bay au coucher du soleil. Photo by Tom Arban.
Calvin Brook, FRAIC
Principal, Brook McIlroy Architects, Toronto
Associé principal, Brook McIlroy Architects, Toronto
The Four-Percent Disconnect

Indigenous people constitute four percent of Canada’s population. Though a comparatively small cohort, these 1.4 million Canadians are heir to a legacy of 12,000 years of history on Canadian land and water. Non-Indigenous Canadians number 34.6 million and, at best, can lay claim to 500 years (or four percent) of Canada’s twelve-millennia timeline of human settlement.

However, when we look at the fabric of our communities, the character of our public spaces, and the design of our places of governance and education, the expression of Aboriginal culture is virtually invisible. Compounding this distorted identity, over 60 percent of Indigenous Canadians now live in urban areas and off-reserve. Though Aboriginal people constitute the fastest growing segment of Canadian society, there is little in the make-up of this country’s towns and cities that acknowledges the rich and diverse contributions of the founding peoples.

View from inside the Deer Clan Longhouse. | Vue de l’intérieur de la maison longue du clan Deer. Photo by David Whittaker.
View from inside the Deer Clan Longhouse. | Vue de l’intérieur de la maison longue du clan Deer. Photo by David Whittaker.

What does belonging look like if nothing of your culture, history, language or art is visible in the streets, parks and buildings where you live and work—how can you ever feel welcome there?

The cultural apartheid identified by the Truth and Reconciliation Commission as so damaging to Indigenous people has its imprint on the form of our communities. It also has a reciprocally debilitating effect on non-Indigenous Canadians. Deprived of the cultural knowledge, spaces and touchstones of Canada’s founding peoples, the points of access to create positive relationships between Indigenous and non-Indigenous individuals and groups simply don’t exist. Many well-intentioned non-Indigenous Canadians, who want to embrace reconciliation, suffer from a paralysis of inaction.

Restoring Indigenous presence

These missing sites and spaces are an issue that Canada’s design and place-making professions must address. How might we restore an Aboriginal presence in Canada’s public realm so that the most inspiring, everyday places are those where Indigenous and non-Indigenous people naturally come together?

The three following examples are the products of co-design with Indigenous communities. They offer a glimpse of how interventions in our physical spaces can, in modest but profound ways, begin to address this need.

Hoop Dance at Mohawk College. | Le pavillon Hoop Dance au Collège Mohawk. Photo by Tom Arban.
Hoop Dance at Mohawk College. | Le pavillon Hoop Dance au Collège Mohawk. Photo by Tom Arban.

Hoop Dance: The Hoop Dance Indigenous Gathering Place at Mohawk College in Hamilton, Ontario, provides a space for learning, ceremony and social connection. Designed through a series of workshops with the elders of Six Nations and Mohawk College students, its form expresses Indigenous concepts of sustainability, time and inclusiveness.

The Spirit Garden: Designed through a collaborative process with First Nations and Métiscommunities in Thunder Bay, Ontario and built using traditional bentwood fabrication methods, this contemporary expression of Indigenous placemaking hosts a wide range of community events and has become an emblem for the city.

Deer Clan Longhouse: Located within a reconstructed 15th-century Iroquoian Village in the Crawford Lake Conservation Area in southern Ontario, this contemporary cultural centre hosts 70,000 school children a year. The Longhouse replicates the form of a 15th-century Wendat longhouse village, but within its interior, provides a space reflecting Indigenous modernity.

Indigenous placemaking provides one means for architects and allied professions to contribute to reconciliation—and in the process, transform our streetscapes and landscapes to better reflect who we are, and want to become, as Canadians.

Constructing the Thunder Bay Spirit Garden. | La construction du Spirit Garden de Thunder Bay. Photo by David Whittaker.
Constructing the Thunder Bay Spirit Garden. | La construction du Spirit Garden de Thunder Bay. Photo by David Whittaker.

Le décalage entre les quatre pour cent

Les Autochtones représentent 1,4 million d’habitants au Canada ou quatre pour cent de la population totale du pays. Même s’ils ne sont qu’un groupe relativement restreint de notre population, ils sont les héritiers de 12000 ans d’histoire des terres et des eaux canadiennes. Les Canadiens non autochtones sont quant à eux quelque 34,6 millions, mais ils sont les héritiers de 500 ans d’histoire tout au plus, soit quatre pour cent des 12 millénaires de la présence d’êtres humains au Canada.

Pourtant, quand nous examinons le tissu de nos collectivités, le caractère de nos espaces publics et le design de nos lieux de gouvernance et d’éducation, nous n’y voyons pratiquement aucune expression de la culture autochtone. Cette absence d’identité est d’autant plus grave que plus de 60 pour cent des Canadiens autochtones vivent maintenant en zones urbaines et à l’extérieur des réserves. Les peuples autochtones forment le segment de la société canadienne qui connaît la croissance la plus rapide. Malgré cela, on trouve bien peu d’éléments qui reconnais-sent la richesse et la diversité des contributions de ces peuples fondateurs dans les villes et villages de ce pays.

Qu’est-ce que le sentiment d’appartenance pour celui qui ne voit aucun signe de sa culture, de son histoire, de sa langue ou de son art dans les rues, les parcs et les bâtiments où il habite et où il travaille—com-ment peut-il même s’y sentir le bienvenu?

L’apartheid culturel que la Commission de vérité et réconciliation a trouvé tellement dommageable pour les peuples autochtones a laissé son empreinte sur la forme de nos collectivités. Il a aussi un effet réciproquement débilitant sur les Canadiens non autochtones. Privés du savoir culturel, des espaces et des pierres de touche des peuples fondateurs du Canada, les personnes et les groupes autochtones et non autochtones ne peuvent tout simplement pas trouver de point d’accès pour créer des relations positives. De nombreux Canadiens autochtones bien intentionnés et désireux de réaliser la réconciliation sont paralysés par l’inaction.  

Restaurer la présence autochtone

Les professionnels canadiens de la conception et de la création des lieux doivent se pencher sur ce manque de sites et d’espaces. Comment pouvons-nous restaurer une présence autochtone dans le domaine public du Canada de manière à ce que les lieux les plus inspirants que l’on fréquente tous les jours deviennent ceux où les peuples autochtones et non autochtones se rassemblent naturellement?

Voici trois exemples qui illustrent le fruit de la collaboration des communautés autochtones au processus de conception. Ils montrent comment ces interventions dans nos espaces physiques peuvent de façon modeste, mais profonde, commencer à répondre au besoin d’une présence autochtone.

Hoop Dance: le lieu de rassemblement autochtone Hoop Dance au Mohawk College, à Hamilton, en Ontario, est un lieu d’apprentissage, de cérémonie et de con-tacts sociaux. Conçu dans le cadre d’une série d’ateliers avec les aînés de Six Nations et des étudiants du collège, ce lieu exprime par sa forme les concepts autochtones de la durabilité, de la temporalité et de l’inclusion.

Le Jardin des esprits: conçu selon un processus de collaboration avec les communautés des Premières Nations et des Métis de Thunder Bay, en Ontario, et construit en bois courbé selon les modes de fabrication traditionnels, ce jardin est une expression contemporaine de la création de lieux autochtones. Il accueille div-ers événements communautaires et il est devenu un emblème de la ville.

La maison longue du clan du Daim: situé dans un village iroquoien reconstitué du 15e siècle, dans l’aire de conservation du lac Crawford au sud de l’Ontario, ce centre culturel contemporain accueille 70000 élèves chaque année. La maison longue reprend la forme d’une maison longue du village des Wendats. À l’intérieur, elle offre toutefois des espaces qui reflètent la modernité autochtone.

La création de lieux autochtones offre aux architectes et aux membres des professions connexes une façon de contribuer à la réconciliation et, ce faisant, de transformer nos paysages, urbains et autres, afin de mieux exprimer notre nature réelle et nos aspirations en tant que Canadiens.

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